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l’Institut national de santé publique du Québec, et chercheur au Centre de Recherche du CHU de Québec-Université Laval, et Dre Caroline Quach-Thanh, pédiatre, microbiologiste, infectiologue au CHU Sainte-Justine. Selon cette dernière, « L’asphalte, pour que ça devienne contaminé, il faut vraiment que quelqu’un ait toussé très près de l’asphalte et en quantité importante, que cet asphalte-là ne soit pas exposé au soleil, au vent et à la pluie, que cette personne marche dessus et en ait sous ses souliers, qu’elle arrive ensuite à la maison, en étale sur le plancher, se mette à quatre pattes sur le plancher, se mette les mains dessus et ensuite les passe sur son visage. ». Quant à, Mr De Serres, il annonce que, même si la contamination par gouttelettes respiratoires est la voie principale de transmission du SARS-CoV-2, le contact avec des surfaces contaminées « ne peut [être extrapolé] aux chaussures qui auraient pu se contaminer en marchant à l’extérieur ».

Dr Quach-Thanh va dans le même sens que l’étude chinoise de Wuhan en disant que : “...les personnes qui devraient désinfecter leurs souliers sont le personnel travaillant dans un environnement contaminé....”

Entre le 19/2 et le 2/3 2020, une équipe de chercheurs chinois a procédé à l’analyse par PCR, d’échantillons collectés dans l’unité de soins intensifs (USI) et de la salle générale (SG) de l’hôpital Huoshenshan, de la ville de Wuhan, sur des surfaces potentiellement contaminées (sols, souris d’ordinateur, poubelles de bureau, rampes de lit, masques de patients, équipement de protection personnelle) et sur des échantillons d’air intérieur et extérieur pour évaluer exposition par voie d’aérosol. Les résultats de l’analyse des échantillons d’air confirment la possible exposition par aérosol puisque 2/3 des échantillons collectés sur les prises d’air étaient positifs.

L’analyse des sols a révélé des échantillons positifs (quasiment tous) dans les zones contaminées, plus pour l’USI que pour la SG. Le taux de positif pour les sols fut calculé à 70% pour l’USI contre 15,4% pour la SG. Les auteurs supposent que ceci est possiblement dû à la gravité et le flux d’air faisant tomber les gouttelettes au sol et que les chaussures peuvent être un vecteur de contamination puisque 100% des échantillons prélevés dans la pharmacie étaient positifs alors que cette section est sans accès aux patients.

Ils recommandent donc vivement de désinfecter les semelles de chaussures avant de quitter une enceinte contenant des patients ayant la COVID-19. Il est également nécessaire de souligner que le test effectué ne permettait pas de dire si la quantité de virus rencontrée était viable ou non.

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